Fête des Lumières 2022 – Cétacé dans la cité

« Cétacés dans la Cité »

Du 8 au 10 décembre

Conférences, expositions photos et œuvre sonore

Les associations Odysseus 3.1 et le Maquis vous proposent une programmation exceptionnelle : conférences, exposition photos, œuvre sonore… Venez notamment découvrir Aurora, une œuvre de 15 mètres de long réalisée par Thomas Monin, d’incroyables photos dont des grands formats monumentaux de Jean-Marc Blache (1er Prix du Festival International de l’Image sous-marine et de l’Aventure à Antibes), Vincent Maran et Laurence Fischer. Mais aussi des conférences mémorables avec le témoignage du poète-philosophe-naturaliste-camarade de route de Cousteau : Yves Paccalet. Le tout dans une ambiance sonore envoûtante concoctée par la phonographe et artiste passionnée : Julie Rousse.
Visite libre de 18h à 22h.

Conférences :
• 8 décembre  à 19h : Vincent Maran et Laurence Fischer, membres d’Odysseus3.1
• 9 décembre  à 19h : Jean-Marc Blache
• 10 décembre  à 17h : Yves Paccalet & Thomas Monin

Accès aux conférences limité à 30 personnes sur inscription : assolemaquis@gmail.com

Diffusion en live des conférences sur les pages Facebook d’Odysseus 3.1 et Le Maquis

Présentation exceptionnelle de l’œuvre Aurora, créée par Thomas Monin

 Conçue en « union étroite » avec le site, Aurora se présente comme une baleine bleue fantomatique, grandeur nature, échouée quelque part. L’objet est fait de tiges métalliques soudées gainée de tube de silicone phosphorescent de couleur bleue. Elle apparait de couleur blanche le jour et phosphorescente la nuit. Reposant au sol, la queue relevée, elle mesure 15 mètres de long, par 4,50 m de haut environ (aux pointes de la queue), pour une largeur de 6,50 m aux extrémités des nageoires latérales. D’abord référence à un fait d’actualité : une baleine s’est échouée en novembre 2014 sur une plage des Saintes-Maries-de-La-Mer. Le cadavre en décomposition de la bête a fini par représenter un danger pour les curieux, la fermentation des organes l’ayant fait gonfler jusqu’au risque d’explosion. Ce fait divers tragique mais assez banal, est hélas symptomatique d’une époque où la nature bouleversée dans son équilibre se retourne contre l’espèce humaine (il y a des causes humaines à l’échouage des cétacés, notamment les sonars ou les forages sous-marins dont les bruits désorientent les animaux). La baleine bleue en particulier est une espèce menacée d’extinction. La baleine bleue est le plus grand animal vivant et probablement le plus grand animal n’ayant jamais existé depuis l’apparition de la vie. Elle contient donc dans son propre volume, la potentialité d’héberger l’ensemble des espèces animales. Une sorte d’archétype animal, une Arche de Noé à elle toute seule. L’Arche de Noé s’échoue finalement sur une barge.

Apparition tant diurne que nocturne, translucide, d’un immense poisson échoué, seulement formé d’une trame légère, comme une dentelle. Par sa luminescence nocturne, Aurora lie les jours entre eux. Voilà une lumière nocturne qui lie les lumières des jours. Comme un véhicule reliant les jours, pour passer les nuits. Comme ce navire, l’Aurora, qui fut d’abord un baleinier, puis un bateau d’exploration scientifique de la nature et du monde vivant. Entre vie et mort. Un échouage de cétacé, comme un retour aux origines, trait d’union lumineux entre les millions d’années d’évolution. Bateau fantôme. Epave magique qui pourrait dire qu’aux seuls survivants reviennent les aubes extravagantes…

Aurora, tant diurne que nocturne, qui entend peut-être transporter le visiteur vers cet état d’hallucination consciente qu’est aussi l’art. Ce projet se voudrait plus que l’expression d’un simple art animalier. Car tout en poursuivant cette tradition artistique issue du XIXe siècle et les représentations naturalistes de l’école française, ceux-ci s’inscrivent dans la contemporanéité, le rapport à l’animal étant désormais lié à la problématique de notre propre survie. C’est à notre silhouette que nous renvoie la silhouette de ces mammifères géants. J’espère qu’un art animal s’invente ici, susceptible de nous aider enfin, peut-être, à assumer notre propre animalité…

 

Thématiques des conférences

Nous aborderons pendant ces trois soirées la rencontre avec le vivant, nos colocataires « sauvages », ici les baleines.
Nous sera conté le témoignage de ces hommes et femmes qui les ont rencontrés, et ce que ce moment a changé en eux, dans la compréhension de notre humanité.
 
L’association Odysseus 3.1 reviendra également sur son engagement et ses missions, quel impact global peut-on avoir à l’échelle locale. Comment influer sur le cours des choses, protéger notre grande famille du vivant, les petites choses essentielles que l’on peut actée en tant que citadin. A bord du bateau Le Maquis, association du même nom, l’endroit idéal pour aborder toutes ces thématiques et faire le lien entre préservation de nos océans et la transition énergétique.
 
Voici quelques informations supplémentaires sur les intervenants: 
 
Le jeudi 

Vincent Maran et Laurence Fischer, discuteront de leurs découvertes et rencontres sensibles, par leurs plongées et photos.

 
Le vendredi 
Jean-Marc Blache nous dira tous des coulisses de sa photo primées et autres aventures cétacées.
 
Le samedi
Yves Paccalet et Thomas Monin, dialogue entre un grand monsieur qui œuvra toute sa vie à la préservation de notre planète bleue et Thomas Monin qui souhaite nous réconcilier à notre nature animale profonde, par ses œuvres monumentales.